mais où est donc or ni car lit ?
2921m, le toit de la cerdagne

– Temps de lecture : 7 minutes – 

La Cerdagne, c’est un peu comme la Suisse, mais en version low-cost et ensoleillée ! Nichée entre la France et l’Espagne, c’est un paradis pour les vaches en goguette et les skieurs du dimanche. Ici, l’air est pur (trop pur, même), les montagnes te regardent de haut, et les villages semblent figés dans le temps… probablement parce que le dernier événement majeur remonte à l’arrivée du premier train jaune. 

 

Entre deux randos, tu peux te perdre dans des débats philosophiques avec des vaches locales, elles ont tout leur temps. Bref, c’est le bout du monde, c’est dépaysant et on en revient toujours avec des souvenirs impérissables et les valises pleines de cochonailles !

La légende du Lac des Bouillouses raconte qu’un village prospérait autrefois à l’emplacement du lac, protégé par un dragon d’eau bienveillant. Les habitants, devenus arrogants, cessèrent de lui rendre hommage. En colère, le dragon déclencha une terrible tempête qui engloutit le village sous les eaux, formant ainsi le lac. On dit que le trésor des villageois est toujours caché au fond, mais ceux qui tentent de le récupérer ne reviennent jamais, gardé par le dragon en colère.

l'itinéraire de ces deux jours

→ jour 1 - 11.2 km - 900 mètres de d+

Avec les copaings, comme on les surnomme dans le grand bitterois (région extraordinaire qui fera l’objet d’un autre post), on s’est chauffés et d’un coup de tête et de 207, on a roulé deux longues heures pour arriver un samedi matin aux aurores sur le parking des Bouillouses. Le défi était de taille, gravir le sommet emblématique de la Cerdagne, j’ai nommé le Pic Carlit.

 

Armés de nos sacs de randonnée bien trop lourds, d’une demi-baguette et d’un saucisson de Cerdagne, nous avons pris l’autobus aux couleurs locales pour rejoindre le barrage des Bouillouses (l’accès au parc étant règlementé à cette période).

L’aventure était lancée pour 15.5 km de bonheur agrémentés d’un soleil de plomb.

L’itinéraire ne présente pas de difficultés particulières. La randonnée débute par une petite ascension qui rejoint rapidement une multitude de lacs tous plus beaux les uns que les autres.

Les paysages s’enchainent mais ne se ressemblent pourtant pas, en l’espace de quelques heures (3879 pas) on passe d’une forêt de pins tricentenaires à un plateau calcaire entouré de lacs somptueux (Estany de Vallell, Estany Sec, Estany Comassa nossa asi voce me mata)

Les vaches sont également de la partie et broutent avec un plaisir démesuré une herbe si verte que l’on pourrait aisément la confondre avec le stade de Sauclières.

Au bout de 2h de marche, le majestueux Carlit pointe le bout de son nez, que dis-je de sa péninsule, et le chemin devient plus abrupt, le décor se transforme et devient plus aride et minéral, c’est ici que commence la Haute-Montagne. Montée assez physique qu’un laquet d’eau glacée vient vite faire oublier (2598m). C’est l’heure du saucisson et de remplir les gourdes de cette eau si pure.

Seconde partie de montée un peu plus vertigineuse. On y croise des Trailers descendant à pas de loups feutrés, du moins on aperçoit leurs chaussures colorées.

 

Enfin, après 1h12 de montée, on arrive au sommet du Carlit 2921m , le panorama est à couper le souf….

On y aperçoit le Pic d’enfer, la Cambre d’Aze et le second Dieu des Catalans le Canigou. La Cerdagne s’étend sous nos yeux et nous donne presque envie de se laisser aller à un ballet cerdà.

Le retour s’effectue par le même itinéraire et permet d’accéder au sentier des 12 lacs.

Au total c’est 14.9 km et 935.8m de dénivelé soit plus ou moins 6h de marche en comptant les arrêts.

Mais là où ça devient WTF, c’est qu’on n’avait pas prévu de rentrer à la voiture pour passer une nuit paisible dans un hôtel. Et non, on n’avait pas trimballé notre saucisson et nos tentes pour rien. Et non ! Autant apprécier ce moment majestueux de montage de tente à la nuit tombée.

 

Le plan était donc le suivant : on prend une carte on trace un trait droit et on va dormir « là tu sais juste ici au pied du Grand Péric pour pouvoir le gravir au petit matin ».

La réalité est bien différente, 500m de deniv et 2h de marche plus tard, après avoir crapahuté à travers ronces et bouillasses, on trouve un endroit sublime et on se pose.

Nos pieds sont endoloris mais BORDEL que c’est beau. Au milieu coule une rivière et au loin gronde une cascade.

 

A gauche meuglent les vaches et les chevaux sauvages s’en donnent à cœur joie. C’est The Place to be. On monte la tente dans la précipitation et on enlève les chaussures pour savourer l’apéritif du randonneur.

→ jour 2 - 8.7 km - 100 mètres de d+

Le lendemain matin après avoir été réveillé par un troupeau de 12 vaches qui grignotaient la tente du copaing, on enfile les chaussures et on se lance dans le sentier des 12 lacs pour un retour vers les Bouillouses. Arrêt baignade naturiste et douche improvisée aux Bouillouses où le chef nous montre ses talents de nageurs. Après 3h de marche nous arrivons à l’auberge des Bones Hores pour une côte de bœuf plus que méritée. Et oui, la montagne c’est bien mais ça creuse.

→ liens utiles pour préparer cette randonnée

plus d'articles

pour être incollables sur l’aventure en Occitanie

on reste en contact ?

idées de micro-aventures, récits inspirants, portraits de passionné(e)s en Occitanie : on vous dit tout dans notre newsletter
( En moins de 5 minutes, 1 fois par mois)